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arguments pourris Arnaques, charlatanisme et bullshit

Donner des faits alternatifs ce n’est pas pareil que de mentir !

Vous l’avez déjà vue cette séquence vidéo.

22 janvier 2017, Kellyanne Conway, une conseillère de Donald Trump, est questionnée par un journaliste, Chuck Todd. Celui-ci lui demande pourquoi est-ce que le porte-parole de la Maison Blanche, Sen Spicer, a menti la veille lors de sa première conférence de presse.

Le journaliste insiste sur le terme de « falsehoods » (« mensonges ») pour qualifier les propos du porte-parole.

Et Kellyanne Conway réplique : « ne soyez pas trop dramatique à ce sujet, Chuck, vous dites que c’est un mensonge (…), notre porte-parole, Sean Spicer, a donné des faits alternatifs« 

Et les faits alternatifs, c’est PAS DU TOUT pareil que les mensonges.

Ne faites donc pas dire à Kellyanne Conway que pour elle les mensonges sont justifiables si ça vient de son camp. Ni qu’elle prétend que les faits n’importent pas. Ni que c’est mal de vérifier les informations.

Non. Elle n’a rien dit de cela. Elle a juste parlé de « faits alternatifs ».

C’est TRÈS différent.

N’est-ce pas que c’est très différent ?


Bon.

Bref.

Vous me connaissez, vous voyez où je veux en venir. D’ailleurs je me répète un peu.

C’est toujours LE sujet sur lequel j’insiste sur les réseaux sociaux. C’est encore plus important que de repérer les fausses informations en elles-mêmes : repérez les tournures de langage et les argument pourris destinés à justifier le recours aux fausses informations.

Et, dans le débat public, maintenez une attitude d’exigence sur le sujet. N’acceptez pas le mensonge, peu importe le nom qu’on lui donne.

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